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BUDGET 2016 : INTERVIEW DU RESPONSABLE DU GROUPE GDR A L’ASSEMBLÉE NATIONALE

INTERVIEW PARTI PRIS

André Chassaigne

TON APPRÉCIATION SUR LE PROJET DE BUDGET ?
ANDRÉ CHASSAIGNE : Les députés du Front de Gauche voteront résolument contre ce projet de loi de finances pour 2016. A l’évidence, ce budget, celui de « la dernière chance avant 2017 », s’inscrit dans la continuité de la politique menée depuis le début du quinquennat. La priorité est claire : réduire le prétendu « coût du travail » en opérant un nouveau tour de vis budgétaire.
Pour 2016, 33 milliards d’euros d’aides aux entreprises seront accordés, sans contreparties. Un chiffre à mettre en parallèle des 16 milliards d’économies sur les services publics, notamment la Sécurité sociale et les collectivités, pourtant asphyxiées financièrement. A l’opposé d’une autre politique économique qu’appellent pourtant à mettre en oeuvre le chômage, l’augmentation des inégalités, l’état de notre tissu productif.
Quant à la grande réforme fiscale promise en 2012, elle restera lettre morte, alors que notre système fiscal est profondément injuste et illisible. La baisse d’impôts promise pour les ménages modestes n’est qu’un rattrapage de ce qui doit leur être rendu mais c’est aussi un leurre : la TVA, impôt le plus injuste, continue d’être payée quotidiennement et pèse lourdement sur les achats des plus modestes.
Parallèlement, les actes en matière d’écologie restent bien éloignés de l’urgence à laquelle nous devons faire face, alors que la COP 21 se tiendra dans moins de 50 jours à Paris. Au final, cette « dernière chance » n’a pas été saisie par le gouvernement. Elle est bien loin de la politique budgétaire de gauche, ambitieuse, volontariste, juste et tournée vers l’avenir que nous attendions !

TES PRINCIPALES PROPOSITIONS ALTERNATIVES.
ANDRÉ CHASSAIGNE : Nos propositions se concentrent principalement sur quatre grandes thématiques.
D’abord, le CICE. Son coût est exorbitant : 17 milliards en 2015 ! Pour des effets quasi invisibles. On ne peut continuer à dilapider l’argent public de la sorte. À défaut d’une abrogation, nous demandons à nouveau un ciblage du CICE vers les entreprises en besoin, et faire en sorte qu’il crée de l’emploi et génère des investissements.
Autre priorité : le crédit d’impôt recherche, le CIR. Le coût du dispositif connaît une dérive qui impose des ajustements importants.
La taxe sur les transactions financières reste au cœur de nos propositions.
Les travaux de l’Assemblée ont permis d’avancer sur le sujet mais nous restons extrêmement vigilants quant aux négociations actuellement en cours à Bruxelles.
Enfin, la question des moyens alloués aux collectivités reste centrale. Cette question fait l’objet d’une commission d’enquête parlementaire dont notre collègue Nicolas Sansu est le rapporteur. Il est désormais clair que la baisse des moyens des collectivités entraîne une baisse sensible de l’activité locale.
Continuer dans cette voie est mauvais pour l’emploi et les services publics… sans oublier les carnets de commande de nos entreprises !

QUELLE DÉMARCHE DE RASSEMBLEMENT À L’ASSEMBLÉE POUR UN AUTRE BUDGET ?
ANDRÉ CHASSAIGNE : Les 10 députés du Front de Gauche à l’Assemblée sont membres du groupe de la Gauche Démocrate et Républicaine, qui rassemble également 5 députés ultra-marins. Traditionnellement, sur les questions économiques et financières, les députés de notre composante Front de Gauche déposent seuls leurs amendements. Cette fois-ci, sur le CICE, le CIR, la taxe les transactions financières et les moyens alloués aux collectivités, les députés ultra-marins se sont joints à nous et ont cosigné nos amendements. Tout comme deux députés du groupe écologiste, Noël Mamère et Isabelle Attard. Mais aussi la socialiste Barbara Romagnan et l’ex-socialiste Philippe Noguès, désormais non-inscrit.
De plus, une structure informelle réunissant un « front de l’alternative de gauche » s’est mise en place et nous nous retrouvons de manière hebdomadaire pour travailler les dossiers et le cas échéant déposer des amendements en commun. Cette montée en puissance d’une parole critique porteuse d’un projet politique alternatif est un fait marquant de cette rentrée parlementaire.

Propos recueillis par Gérard Streiff

Mouvement dans les crèches départementales

Communiqué mvt crèches CD 93 102015

PALESTINE UN ÉTAT MAINTENANT

RECONAISSANCERECONAISSANCE V

ÉLECTION RÉGIONALE ÎLE DE FRANCE

la bellevilloise

Les forces du Front de Gauche en Île-de-France ont adopté une base commune d’accord pour l’élection régionale.
Des forums départementaux, une assemblée représentative régionale et des initiatives citoyennes contribueront en effet tout au long de la campagne à l’enrichir pour construire une liste de large rassemblement citoyen, écologiste et de gauche qui résiste à l’austérité et aux politiques néfastes à l’environnement.
Cet accord des forces du Front de Gauche repose sur un socle programmatique commun ainsi que sur une démarche citoyenne, basée sur la co-construction entre forces citoyennes et forces politiques. Il prévoit également la construction d’une charte éthique et démocratique. Notre objectif est de faire prévaloir une alternative sociale, écologique et démocratique pour l’Île-de-France en rupture avec la logique d’austérité et de compétitivité portée par le gouvernement et l’orientation majoritaire du Parti Socialiste ce qui est le moyen le plus sûr de battre la droite conduite par Valérie Pécresse et l’extrême-droite.
Pierre Laurent sera la tête de liste régionale dans le cadre d’un trio avec Clémentine Autain, tête de liste en Seine-Saint-Denis et Eric Coquerel, tête de liste à Paris. Ils seront présents avec de nombreux candidat-e-s lundi 5 octobre à 19h à la Bellevilloise à Paris pour présenter l’ambition de notre liste.
Front de Gauche Île-de-France,
Paris, le 1er octobre 2015.