AVEC LE FRONT DE GAUCHE PORTONS UNE GRANDE AMBITION POUR L’ÉCOLE DE LA RÉPUBLIQUE !

Réforme des rythmes éducatifs, refondation de l’École : Peillon doit revoir sa copie !

Le projet de loi sur l’école, présenté au Conseil des ministres en janvier, manque d’ambition pour faire reculer l’échec scolaire et favoriser la réussite de tous les élèves. Pour rompre avec des années de démantèlement de l’école publique par la droite, l’heure est à la mobilisation de toutes et tous pour le développement de l’École de l’égalité.

Oui au Service public d’éducation nationale

Le Service public national est la garantie de l’égalité de tous devant l’école. Sur fond de politique d’austérité, le gouvernement veut imposer une territorialisation de l’école. Il s’apprête dans l’acte III de la décentralisation à renforcer le transfert des compétences qui conduit à ce que chaque collectivité finance le système éducatif selon ses moyens et non selon les besoins des enfants.

Oui à la réussite de tous les élèves

Le socle commun des connaissances et des compétences (loi Fillon 2005) demeure dans le nouveau projet. Il prévoit un enseignement au rabais pour les élèves les plus en difficultés. Pour nous, l’ambition est toute autre : nous voulons une école de la réussite de tous les élèves.

Une formation de qualité pour toutes et tous

Le projet de loi met en avant l’individualisation des parcours, qui écarte très tôt les élèves en difficulté du système général. Au contraire, le Front de Gauche porte la proposition d’une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, car pour transmettre des savoirs plus complexes à plus d’élèves, lutter contre l’orientation par l’échec et les sorties sans qualification, il faut plus de temps.

Une meilleure formation des enseignants

Le texte ne prévoit pas la mise en place de véritable pré-recrutement des enseignants, or cet outil est indispensable pour faire face à la crise des recrutements et pour engager la nécessaire refondation du métier. Des enseignants mieux formés et mieux rémunérés, c’est indispensable, tant leur mission est essentielle au développement des enfants.

Peillon doit revoir sa copie !

Vite, un plan d’urgence pour l’Éducation en Seine-Saint-Denis

Communiqué des élus Front de Gauche du Conseil Général du 93

Depuis 2007, le précédent gouvernement de droite a maltraité l’école comme jamais. La suppression de 80 000 postes d’enseignants et de personnel de l’Éducation nationale a encore eu des conséquences terribles en Seine-Saint-Denis à la dernière rentrée : 39 postes en moins dans le premier degré pour 2 444 élèves supplémentaires, 67 postes en moins en collège pour 1 092 élèves en plus, 400 postes en moins en lycée. Le nombre d’heures d’enseignements a été raboté passant de 72 438 heures à 66 450 heures. Le nombre d’heures supplémentaires ou confiées à des enseignants non titulaires a explosé et pourrait donner lieu à la création de 570 postes dans le primaire et le secondaire. Il n’y a plus aucun remplaçant. Ainsi dès septembre, 285 classes du premier degré se sont retrouvées sans enseignants. En maternelle, la scolarisation des enfants de moins de 3 ans est tombée à 0,77% (moyenne nationale 13%). 10% des enfants de 4/5 ans ne sont plus scolarisés en Seine-Saint-Denis. 190 postes de RASED sont passés à la trappe. Pour la médecine scolaire, sur 49 postes de médecins scolaires, 29 sont occupés, soit une moyenne de 15 000 élèves par professionnel. 80% des élèves de sixième ne bénéficient plus de la visite médicale en entrant au collège.

La Cour des comptes l’a très clairement exposé dans un rapport. En 2011, l’État a dépensé 47% de plus pour former un élève parisien que pour former un élève séquano-dyonisien, faisant chuter l’Académie de Créteil au 22ème rang sur 26 dans la dépense par élève.
Si le nouveau Président de la république a fait de l’éducation une priorité, les mesures concrètes se font attendre. 1000 postes supplémentaires ont été créés – mais sans rattrapage des 5 700 supprimés avant les présidentielles – pour toute la France , tous degrés confondus. Pour l’Académie de Créteil, cela fait 80 postes et à l’arrivée 23 pour la Seine-Saint-Denis alors qu’en 5 ans, notre département a accueilli 10 000 élèves supplémentaires.
En Seine-Saint Denis, la réussite scolaire ne peut plus supporter l’équation suivante : faire mieux avec beaucoup moins = toujours plus d’élèves et toujours moins d’enseignants !!! Il est temps de rompre avec cette logique si nous ne voulons pas connaître une rentrée 2013 ponctuée, à raison, d’occupations d’établissements ou de journées d’actions comme celle du 11 octobre dernier où parents et enseignants se sont rendus, en vain, au Ministère de l’éducation, pour faire entendre cette colère légitime. D’autant que l’instauration de la réforme des rythmes scolaires au primaire sera encore une source d’inégalités suivant les moyens des communes. Le Président de la République a annoncé le déblocage de 250 millions € pour y parvenir alors que 650 millions € y sont nécessaires. Et comment cela se passera-t-il une fois ce fonds épuisé ??!! Assez de transferts sans les moyens adaptés, assez de casse, l’Ecole a souffert d’un démantèlement qui a fait passer de 28% à 21% la part du budget de l’Éducation nationale dans les dépenses de l’État, ces dernières années !
Pour toutes ces raisons, aux côtés des enseignants, des parents, de leurs organisations syndicales et associations et des élèves, nous portons l’exigence des moyens nécessaires à la réussite scolaire de chacun.

Il y a urgence, pas question d’abandonner, l’État doit nous entendre !